Overblog
Editer la page Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Les Ateliers d'Arts de Servon-sur-Vilaine
  • : Notre association a pour but de développer le partage entre artistes d'horizons différents tels des écrivains, des peintres, des photographes, des sculpteurs, etc...
  • Contact

Le mot du président

L'association "Les Ateliers d'Arts de Servon-sur-Vilaine 35" est heureuse de communiquer avec vous.

Son but essentiel est de développer le partage entre des artistes d'horizons différents et ceci dans la convivialité.

C'est pour cela que vous trouverez dans ce blog des sculpteurs, des peintres, des photographes, des écrivains. Ils sont là pour vous car sans vous ils ne sont rien. Leur art n'est qu'un regard développé par leur travail et leur don.

Le plus grand des humains n'est rien sans la présence de l'autre qui lui renvoie un reflet, reflet des ressentis que tout un chacun peut avoir face au monde qui l'entoure.

Pour aller à la rencontre des autres nous organisons des salons à multiples facettes où tout un chacun peut venir s'y retrouver... Lire la suite

Rechercher

Archives

/ / /

 

TONNERRE SUR LA TAMISE

 

Sur la foudre qu'il a soumise

Vulcain forge son oraison,

Son soufflet rougit l'horizon

Et ensanglante la Tamise.

 

Le Forgeron frappe l'enclume,

L'acier râle sous le marteau,

A Balmoral râle l'écho.

La vague crache son écume.

 

Sur la cité, incandescent

Le ciel a brasé son orage,

Sa lance zèbre le nuage

Et trempe son fer dans le sang.

 

Roger-André Halique

 

Tu peux écouter mes poèmes en musique en te portant sur www.poesiehalique.com à la rubrique : Média…Poèmes en musique.

Et Rendez-vous Samedi… Si ça te dit !

 

 

 

Le poème du Samedi

 25 juin 2011

A Marcelle Rosnay

 

Ecrit le 2 .09. 1976 au cours de la "Croisière des poètes"

 LA CROISIERE

 

On dirait un bateau en poèmes pliés

Fait de papier d'Azur.

Le soleil adjudant

Galonné de rayons

Le regarde glisser

Comme une plume…Au fil de l'eau.

Soudain

Bousculant des lunes paresseuses

Couchées en rangs d'oignons

Une sirène jaune

Ouvre sa grande gueule :

-"Tout l'monde sur le pont !...pont …pont !"

Colin-tampon …Tonton mirliton… Colin-tampon

-"Tout l'monde sur le pont !..."

Alors le paquebot éternuant

libère sa couvée de dindons.

- "Tout l'monde sur le pont !...pont…pont !"

Tonton mirliton… Colin-tampon …Tonton mirliton

- "Tout l'monde sur le pont !..."

Les gros estomacs rouges

Tels affolés et ivres

Ventripotent dans les coursives

Qui de gauche … Qui de droite… Et qui de son bedon !

Jarry est là, avec Ubu, sa reine

Et tout son bataillon

"Merdre, Merdre !…"

Jure le commandant

S'adressant au second

Resté seul étonné sur le pont

"Merdre !…

Tout l'monde est au bouillon

Sacré nom !!!"  

www.poesiehalique.com Roger-André Halique

 

 

LE FLEUVE

 

            Vibre source naïve

En couches solennelles !

Enfante ton eau vive

Entourée des prêtresses

Les neiges éternelles

Qu’autourde toi s’empressent.

 

Descends vivant clairet,

Sur la roche éclabousse,

Quand le printemps paraît,

En sautant du berceau

L’oreille de la mousse

Et la joue du roseau !

 

Chante ruisseau petit

Ta chute à des réveils

Qui chantent dans le nid,

Chante aux jeux des lapins

Qui comptent les soleils

En dansant sous les pins !

 

Glisse au souffle du temps,

Vas miroir du pêcheur

Au bouchon indulgent,

L’amour porte la terre

Tout est calme et fraîcheur

Tout peut encore se faire !

 

Passe jeune rivière

Abandonne à l’amont

Ta route familière,

Passe chez les humains

Et charrie leur limon

Sous le fouet des moulins !

 

Trime torrent captif

Tu bordes ton eau noire

D’un sanie maladif,

Raisiné des turbines.

Tu n’es plus bonne à boire.

Trime dans les usines !

 

Pleurs fleuve abusé

Déjà tes ondes rident

Et ton sang est usé.

Tu t’alanguis le soir

Dans des pensées morbides

Coulant au déversoir.

 

Meurs ingénu poète !

C’est la fin d’un voyage.

A ta mort le vent jette

Sans faire de sermon

Sur ton dernier rivage

Un bouquet de goémon.

 

 

 

 

 

« Premier quartier »

 

Mon Dieu !

Mon Dieu ! Triste infortune !...

Vous avez dû bien vous fâcher
Après souper,

Pour qu'il ne reste de la lune,

Votre colère passée,

Qu'une moitié

D'assiette cassée !

Et ces milliers d'éclats brillants

Eparpillés

A tous les vents !...

 

Assurément.

Vous avez dû

Vous chamailler

Pour oublier

De balayer

Le firmament !

Roger-André Halique

 Accepte ce poème ...Dès lors que tu l’aimes !

 

 

 

 

L'Athommme  

Sur une branche juché

 Au milieu de son pommier

L'athomme jongle avec des pommes

Pommes…pommes… pommes… l'astronome !

Comme un singe avec des œufs

Zeu… zeu… zeu… le beau jeu !

L'athomme jongle avec ses pompes

 

Pompe… pompe… pompe… le pompier !

L'athomme jongle avec ses pieds.

 

Sur une branche juché

Au milieu de son pommier

L'athomme jongle avec ses pompes

Pompe… pompe… pompe… le pompier !

Mais qu'importe le pompier

Yé… yé… yé…Car en dernier

Quand les œufs vont s'écraser

 

Pommes… pommes… pommes… l'astronome ! 

L'athomme tombera sur le nez…

 

Dans sa tombe

Plus d'athomme…

Plus de pomme…

Et plus de pompier !...

Il en sera pour ses pieds.

 

Roger-André Halique

                             

 

 

LE HAUTBOIS ET LES TROIS KEPIS

 Sous la lune de minuit

 

 

 

Un hautbois jouait la nuit

Jolie voix de bois de buis

Dans un joli bois de buis…

Trois hommes portant képi

Suivaient l'ombre des taillis.

Le hautbois jouait la nuit.

Le premier avait sur lui

Un sabre de cavalerie

Jolie voix de bois de buis,

Le second, de l'infanterie

A la bretelle un fusil,

Dans un joli de bois de buis

Le troisième, de l'artillerie

De la poudre dans un baril …

Sous la lune de minuit

Quand le joueur fut assoupi

Passant près de l'endormi

Trois hommes marchaient sans bruit

Traînant, le sabre se prit

Dans les pieds de celui-ci,

 Rude pas de l’oie sur lui !

 

 

 

Dans la mêlée qui suivit

Chacun vit son ennemi

Dans un joli bois de buis,

Et un coup de feu partit

En plein milieu du baril

Jolie voix de bois de buis !

L'explosion qui s'en suivit

Embrasa tout le taillis

Le joueur et les trois képis

Dans le bois tous ont péri :

Jolies croix de bois de buis !

En ce point de mon récit

Je vous laisse à vos soucis

Sous la lune de minuit…

www.poesiehalique.com Roger-André Halique

 

 

 LES LUCIOLES

Poursuivant les feux des lucioles

Dés que s’éteignent les velux

De mes horizons fatigués

Mon âme s’envole vers elle

Sur une  fugue traversière… 

Qui m’emmène vers l'auréole

De la pâle couvée de lune

Aux mille rêves étoilés

Caressant l'heureux souvenir

De sa chevelure cavalière

Qu'elle déployait en espagnole

En se couchant sur l'oreiller

Comme le soleil sur la terre

Ardente de me recouvrer

De sa dévorance incendiaire  

Je baisais sa bouche créole

Au crépuscule du coteau

Telle la brise de l’été

Ma main sur sa hanche glissée

Sur le gras de sa jarretière…

C’est une fièvre qui s'étiole

En des pétales d’un chagrin

Qui en larmes se cristallise

En une rosée du matin

Sur les fanes d’un cimetière !

A la lumière des lucioles

Je n’ai cesse de la chercher

Dans les échos de nos étreintes

En leur couche d'herbes tassées

Sur une flûte traversière…

 

 

 

 

 

 

 

 

              LES COMPAGNONS DE LA MISERE

 

                                 Le compagnon de la misère

                     Tas de fagot couché par terre

                     Dans un édredon de brouillasse

                     Le long du canal Saint Martin

                     A le froid pavé pour paillasse

                     Et la bise en  réveil matin.

 

                     Sa tête sur de vieux journaux

                     Le nez sanguin sous un chapeau

                     Et sur l'épaule une pelisse

                     Vermoulue, couleur de rien                    

                     Il dort sous loeil de la police

                     Qui veille au sort du citadin !

 

                     A quoi rêve cet esseulé

                     Sous son baldaquin étoilé   

                     Chemine-t-il dessous sa toile          

                     A travers des champs exotiques ?

                     Déchire-t-il les mille voiles

                     De ses fantasmes érotiques ?

     

                     Dans les limbes de son errance

                     Dieu ! Aide le par ta clémence  

                     Sur son hiver à triompher !

                     Invite le dans ton église,

                     Pour quil entre sy réchauffer

                     Avant quil ne se paralyse !

 

                                Le sommeil est l'unique bien

 A ceux qui ne possèdent rien.

 Mais, avant que la mort n'écourte

 Leur destinée, l'aube décide...

 Aux miséreux la nuit est courte

 Et la rosée par trop acide.                           

 

Sous l'il blafard des réverbères

Endormis des matins austères,

Dans une brume qui enivre,

Comme des buissons empesés

Les humbles gueux secouent le givre

De leurs membres ankylosés.

 

En grognant en guise d'ave

Le vagabond sest relevé,

Et suivant le train dun chaland

J'ai vu son ombre sévanouir

Comme celle dun vétéran

Tournant le dos à l'avenir.

oème du samedi

 

                     13 novembre 2010 

Download.html?IDMSG=18348&PJRANG=2&NAME=

                                   ADVERTERO

                  

Ô âmes insensées qui marchez au néant

Rallumez votre amour et changez votre temps !

 

A trop vouloir semer on sème le désert

Il faut la liberté au sang pour rester vert.

 

Quand vos champs de batailles sont livrés aux vautours

Dites-vous que la Mort guette aussi votre tour !

 

 Nélevons pas de murs pour tracer des frontières

 Quel que soit notre peau nous sommes tous frères !

 

 Si la terre a des droits sur les charognes nues

 Aucun être ne peut sapproprier les nues.

 

 A courir sur un globe on ne fait que des rondes,

 Lunivers se mesure au silence des mondes.

 

 Or lhumaine grandeur tient dans sa petitesse

 Et vouloir être Dieu est une maladresse.

 

 Mais qui veut écouter un poète qui gueule

 Quand  au pied de la Croix lhumanité est veule ?

 

 Largent brûle la vie, et blasphème est la guerre

 Dès lors que lhomme oublie que sa mère est la terre.   

 

  Roger André Halique 

 

Le poème du Samedi

6 novembre 2010

 

« Accepte mon Ami….Que je t’offre aujourd’hui

 

« Un étrange étranger »

Un étrange étranger sous un oranger

Se tranche une tranche d’orange orange

Etrange ?
L'étrange étranger sous son oranger

Mange son orange.

 

Sous son oranger l'étrange étranger

Plonge dans un songe où un ange échange,

Etrange !

Son orange orange contre une mésange

D'un bleu de ciel d’ange.

 

Quand une mésange se met à chanter

Dans un oranger, songe l’étranger

Etrange

Quel étrange échange qu'une orange orange

Contre une mésange !

 

 

Sans rien déranger, comment partager

Dans un oranger, s'interroge l'étranger

Etrange,

Les oranges bleues des mésanges oranges

Qui s'y mélangent ?

 

L'étrange étranger sous son oranger

Se tranche une tranche de mésange orange.

Etrange !

L'étrange oranger se met à chanter

Comme une mésange…

 

Et l’orange bleue se met à tourner

Au milieu des anges…

 

Roger-André Halique

 

Retrouve moi si ça te dit sur www.poesiehalique.com

Et à samedi !...

 

 

 

Le poème du Samedi

  

Le poème de Toussaint

                                         1er novembre 2010

 

  

 Le cimetière Saint Michel de Saint Brieuc

 

                  Un jour déjà que je suis mort

       Du fond de mon confiteor

       Jentends la marche qui résonne

       En des pas d'un glas monotone

       Sur ma tombe de trépassé.

       Un jour déjà que je suis mort

       Et je ne l'ai pas vu passer !.

 

                          Un jour déjà que je suis mort

                           Et sitôt le diable me mord

            De ses dents cruelles de rat

            Ma fange demain nourrira

            Les racines d'un vin glacé.

            Un jour déjà que je suis mort

            Et je ne l'ai pas vu passer !

 

                        Un jour déjà que je suis mort

  Pourtant le soleil au dehors

  Continue de peindre en couleurs

  La terre, le ciel et les fleurs

  Pour à la nuit les effacer.

  Un jour déjà que je suis mort

  Et je ne l'ai pas vu passer !...

 

           Un jour déjà que je suis mort  

  L'homme au pommier se pend encor

  Et son âme se love autour 

  Du tronc délicieux de l'Amour

  Corps de femme, corps enlacé.

  Un jour déjà que je suis mort

  Et je ne l'ai pas vu passer !... 

                                              

                      Un jour déjà que je suis mort

        Que ne l'ai-je vécu encor

        Et revenir pour mes adieux

        Voir mes amis de Saint Brieuc

        Sur ce, partir sans grimacer.

        Un jour déjà que je suis mort

        Et je ne l'ai pas vu passer !...

 

            Un jour déjà que je suis mort

            Je m'en vais mûrir le remords

            Au delà d'une mer putride

            Odyssée, Iliade, Enéide,

            Tant de voyages dépassés

            Pour accoster un dernier port.

           Ad requiescam in pace !

 

                     Un jour déjà que je suis mort

       Et je ne l'ai pas vu passer.

 

 

                                       Roger-André Halique

 

 

 

Poème du 31 juillet 2010

 

 

LA PYRAMIDE

Dis
Toi que
Le bonheur
Est fleur fragile
Son semis est l'amour
Sa terre un coeur fertile
Qu'on se doit d'arroser chaque jour
Mais s'il se construit comme une pyramide
d'argile, il peut tout aussi s'effondrer en un jour !

Roger-André Halique

Tu peux aussi me retrouver sur www.poesiehalique.com. Et puis… Si ça te dit

 

 

∞∞∞
   

 

 

Poème du 8 août 2010



 QUID EST ?


Ainsi qu'un poisson ivre au milieu du désert
La raison se débat dans un cercle d'enfer
Et cherche vainement  l'eau de la connaissance
Pour savoir de la mort sa nouvelle naissance.

Ô vaste incertitude où l'homme disparaît
Si loin de son clocher ou de son minaret !
S'il meurt au glas, peut-il renaître au carillon,
Comme  au soir la chenille au matin papillon ?

L'artiste rêve en vain des couleurs de l'étoile
Pour tenter d'esquisser une âme sur sa toile.
Quand  on dessine un dieu assis sur un nuage
Comment imaginer ce qui n'a pas d'image ? 

Roger-André Halique

 

 

 

∞∞∞ 

 

 

 

LA BOUTEILLE

Alors que j'attendais d'une bouteille vide
Témoin illuminé de mon ennui morbide
L'ultime réconfort sur la nuit qui bascule,
J'ai vu dans son cristal l'éclair d'un crépuscule.

Mélangeant son ivresse à ma mélancolie
J'ai discerné en lui une secrète vie :
Rien ne laisse penser que le litre soit plein
De l'air que l'on respire en le vidant du vin.

Et pourtant ! Se pliant à sa nouvelle norme
De sa cage le gaz a épousé sa forme.
Semblable à un génie prisonnier du bocal
Assis, il se morfond sur un culot bancal.

Dorénavant il n'est qu'à travers la forme,
Misérable captif d'un état qui déforme
L'esprit par la matière et l'âme par le corps,
Inexorablement prisonnier de son sort.

Comme le dieu cruel, en capricieux gamin
Fauchant son jeu de vies d'un revers de la main,
D'un geste j'ai heurté la bouteille d'alcool
Qui, déséquilibrée s'est brisée sur le sol.

Hormis d'épars éclats, rien n'a changé, pourtant
L'air se libère et vole aux quatre coin du temps
Comme font les esprits que délivre la Mort.
C'est ainsi qu'il en est de l'âme en notre corps.

Quand l'ange la délie de nos chaînes de chair
Du tombeau elle joint le lumineux éther
Où dans l'éternité l'âme en Dieu communie
Là où  tout est amour, parfum et symphonie.

 

Roger-André Halique

 

 

∞∞∞ 

 

 

 

L’AMANTE RELIGIEUSE

Belle de nuit, Belle de jour
Sous les yeux complices d'Eros
Ta vision m'invite à l'amour
Dans les collines de Lesbos

Je goûte à ton sein plein de vie
Je m'enivre de son éther
Nectar d'une amphore sortie
D'un vendangeoir de Jupiter

C'est le jus des plaisirs sensuels
Qui coule des raisins en grappes
Que l'on servait aux immortels
En de lumineuses agapes

Si la souffrance m'est cruelle
O combien elle est mon délice
Quand de la jouissance sexuelle
Ta bouche en forme son calice
 
Tu es la mante religieuse
Qui me dévore les entrailles
Ma chaude amante licencieuse
Jusqu'au lit de mes funérailles

Et puisqu'il faut un jour mourir
J'en accepte la condition
Pourvu que je sois ce martyr
Brûlant au feu de ta passion.

Roger-André Halique

 

 

 

∞∞∞

 

 

 

Poème du 25 septembre 2010

 

 

automne_en_broceliande_de_roger_andre_lalique.jpg

AUTOMNE EN BROCELIANDE

L’automne est arrivé sur un galop d’orage.                 
La pluie en perles tinte aux crosses des fougères       
Et tombe en rideau de ses tonnants nuages.           
                 
La lande se prépare au sabbat des sorcières               
Pour battre le rappel de ses rites obscures…                 
A la nuit les menhirs iront boire aux rivières !  
          
La lune qui se voile en est de bon augure                    
Sous un dais frémissant le saint Graal étincelle           
Les fées  sont de retour, le bois se transfigure.               

Viviane au coin du feu festonne sa dentelle                 
Et Morgane en son Val garde son prisonnier              
Dont la plainte de rus en fontaines ruisselle. 
               
C’est l’heure où l’an fané rebronze son cimier             
Les ors de l’Arcadie pleuvent sur Brocéliande 
Donnant des yeux au gui et du sang au pommier. 

Roger-André Halique

 

 

 

∞∞∞

nouveau-65

 

 

 

LE POEME DE LA TOUSSAINT

                                         1er novembre 2010

 

   cimetiere_saint-brieuc.jpg Le cimetière Saint Michel de Saint Brieuc 


 

                  Un jour déjà que je suis mort

       Du fond de mon confiteor

       J’entends la marche qui résonne

       En des pas d’un glas monotone

       Sur ma tombe de trépassé.

       Un jour déjà que je suis mort

       Et je ne l'ai pas vu passer !….

 

                          Un jour déjà que je suis mort

                           Et sitôt le diable me mord

            De ses dents cruelles de rat

            Ma fange demain nourrira

            Les racines d'un vin glacé.

            Un jour déjà que je suis mort

            Et je ne l'ai pas vu passer !…

 

                       Un jour déjà que je suis mort

Pourtant le soleil au dehors

Continue de peindre en couleurs

La terre, le ciel et les fleurs

Pour à la nuit les effacer.

Un jour déjà que je suis mort

Et je ne l'ai pas vu passer !...

 

         Un jour déjà que je suis mort  

L'homme au pommier se pend encor

Et son âme se love autour 

Du tronc délicieux de l'Amour

Corps de femme, corps enlacé.

Un jour déjà que je suis mort

Et je ne l'ai pas vu passer !...

                                                        

                      Un jour déjà que je suis mort

        Que ne l'ai-je vécu encor

        Et revenir pour mes adieux

        Voir mes amis de Saint Brieuc

        Sur ce, partir sans grimacer.

        Un jour déjà que je suis mort

        Et je ne l'ai pas vu passer !...

 

        Un jour déjà que je suis mort

        Je m'en vais mûrir le remords

        Au delà d'une mer putride

        Odyssée, Iliade, Enéide,

        Tant de voyages dépassés

        Pour accoster un dernier port.

       Ad requiescam in pace !

 

                     Un jour déjà que je suis mort

       Et je ne l'ai pas vu passer…

 

 

                                       Roger-André Halique

 

 

       Vous pouvez aussi me retrouver sur www.poesiehalique.com

 

 

∞∞∞

Partager cette page
Repost0